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02-2 Le mobilier liturgique

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IGMR 326. Dans le choix des matières destinées au mobilier sacré, en dehors de celles que l’usage a rendues traditionnelles, on peut admettre aussi celles que les esprits de notre temps estiment nobles, qui sont durables et bien adaptées à leur emploi sacré. Pour chaque région, c’est la Conférence des évêques qui sera juge en la matière.

LE SIEGE DU PRETRE ET CEUX DES MINISTRES

IGMR 310. Le siège du prêtre célébrant doit exprimer la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige sa prière. Par conséquent, il sera bien placé s’il est tourné vers le peuple, et situé à l’extrémité du sanctuaire, à moins que la structure de l’édifice ou d’autres circonstances ne s’y opposent, par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l’assemblée des fidèles, ou si le tabernacle se trouve derrière l’autel, au milieu. On évitera toute apparence de trône117. Il convient de bénir le siège avant qu’il soit mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain118.

On disposera aussi dans le sanctuaire des sièges pour les prêtres concélébrants, ainsi que pour les prêtres, revêtus de l’habit de choeur, qui assistent à la célébration sans concélébrer.

On placera le siège du diacre près de celui du prêtre célébrant. Pour les autres ministres, on disposera les sièges de manière à les distinguer clairement des sièges du clergé, et afin qu’ils puissent accomplir facilement leurs fonctions119.

RLDE. III. (…) Jusqu’ici, ce siège était plutôt situé de telle façon que le célébrant paraisse se retirer de la célébration. Désormais, il y vient pour jouer un rôle actif. En effet, à toute messe célébrée avec peuple il s’y rend normalement après avoir vénéré l’autel (ou au moins après l’oraison) et peut y demeurer jusqu’à l’offertoire. C’est donc là qu’il entonne le Gloria in excelsis et chante l’oraison (Ritus n°23). Il peut y donner l’homélie (Ritus n°50), et diriger de cet endroit la prière universelle (Instuction [Inter Å“cumenici] art. 56 ; Ritus n°51). A la messe solennelle, non seulement il y écoute les lectures, mais c’est là qu’il met et bénit l’encens, bénit le diacre pour l’Evangile, et entonne le Credo (Instruction [Inter Å“cumenici] art. 52 bis.)
L’instruction [Inter Å“cumenici] signale la place traditionnelle de la présidence, à l’abside, derrière l’autel si celui-ci est tourné face au peuple. En ce cas, le siège doit être placé sur des degrés assez élevés pour que le célébrant ne soit pas dissimulé aux regards par l’autel. Néammoins «on évitera la forme d’un trône» c’est-à-dire que ce ne sera pas un siège majestueux par sa forme ou sa décoration. On veillera aussi à ce que le célébrant n’apparaisse pas comme coupé de l’assemblé.
L’instruction [Inter Å“cumenici] laisse le champ ouvert à d’autres solutions. On pourra souvent placer le siège sur le côté du sanctuaire, à condition de le surélever et de l’avancer.
(…)
On évitera de placer le siège du célébrant de telle façon qu’il tourne le dos à la sainte Réserve, à moins que ce ne soit à une distance telle que cette disposition n’ait vraiment rien de choquant.
En résumé, cette place de présidence attribuée au célébrant devra manifester la fonction qu’il exerce dans les rites d’entrée et la liturgie de la Parole.

L’AMBON

IGMR 309. La dignité de la parole de Dieu requiert qu’il existe dans l’église un lieu qui favorise l’annonce de cette Parole et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des fidèles115.

Il convient que ce lieu soit en règle générale un ambon stable et non un simple pupitre mobile. On aménagera l’ambon, en fonction des données architecturales de chaque église, de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres ordonnés et les lecteurs.

C’est uniquement de l’ambon que sont prononcés les lectures, le psaume responsorial et la louange pascale ; on peut aussi prononcer à l’ambon l’homélie et les intentions de la prière universelle. La dignité de l’ambon exige que seul le ministre de la Parole y monte.

Il convient qu’un nouvel ambon soit béni avant d’être mis à l’usage liturgique, selon le rite prévu dans le Rituel romain116.

RLDE. II. [a] Il n’est pas convenable de proclamer la Parole de Dieu en n’importe quel endroit du sanctuaire. «Il convient» par respect pour la Parole de Dieu que le lieu de cette Parole soit bien marqué, et reste visible même en dehors de la célébration. Le texte de l’Instruction [Inter Å“cumenici] marque une préférence pour l’ambon unique, assez élevé et sonorisé. C’est là qu’on proclame les «lectures sacrées». (Ritus n° 41, 42, 44, 45, 46.) C’est là qu’on donne l’homélie (ibid. 50). C’est là que le célébrant peut diriger la prière universelle (ibid. 51).
S’il y a «des ambons», il convient de distinguer l’ambon principal, réservé à la proclamation de la Parole de Dieu, et un ambon ou plutôt un pupitre, moins important, pour les commentaires, les annonces, la direction des chants, etc.

Note du webmaster : le voile d’ambon n’est mentionné dans aucun texte actuel. On en trouve mention au XVIIIe s., mais dans des conditions dont même la forme extraordinaire n’a pas conservé l’usage. Sa ré-invention à la fin du XXe s. s’est faite en dehors de toute suggestion officielle, et elle est dûe au manque de beauté de la plupart des ambons ; si l’on s’appliquait à en fabriquer en répondant aux critères esthétiques souhaitées par l’Eglise, on n’éprouverait nullement le besoin de les voiler, ce qui conduit parfois à les orner autant que l’autel.

LA CHAIRE

RLDE. II. [b] L’édification d’un ambon dans le sanctuaire n’entraîne pas nécessairement la destruction de la chaire placée dans la nef, surtout si celle-ci présente une valeur artistique.