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08-6 Généralités sur l’encensement

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CE. 70. Ni génuflexion ni profonde inclination on ne se feront par ceux qui accomplissent des offices dans le déroulement de la célébration et emploient la croix, les chandeliers, le livre de l’Evangile.

CE. 84. Le rite de l’encensement exprime la révérence et la prière, comme cela est signifié dans le psaume 140, 2 et dans le livre de l’Apocalypse 8, 3.

CE. 85. La matière qui sera imposée dans l’encensoir doit être de l’encens seul et pur à l’odeur suave, soit, si quelque chose est ajouté, on veillera à ce que la plus grosse quantité soit de l’encens.

Note du webmaster : il arrive que dans certains sacristies bien organisées, notamment chez certaines communautés religieuses, l’on ajoute de la myrrhe en raison de ses facultés odoriférantes.

CE. 91. Avant et après l’encensement, on fera une profonde inclination devant les personnes ou les choses que l’on encense, excepté l’autel et les oblats lors du Sacrifice de la Messe.

Note du webmaster : la profonde inclination liée à l’encensement ne se fait pas durant la consécration puisque tout le monde, sauf les prêtres, se tient à genoux à ce moment (PGMR 21).

IGMR. 276. L’encensement exprime le respect et la prière comme l’indique la Sainte Ecriture (cf. Ps 140,2 ; Ap 8,3). On peut, à son gré, employer l’encens quelle que soit la forme de la messe :

  • a) pendant la procession d’entrée
  • b) au début de la messe, pour encenser la croix et l’autel
  • c) pour la procession d’Evangile et la proclamation de celui-ci
  • d) quand le pain et le vin ont été déposés sur l’autel, pour encenser les dons, la croix et l’autel ainsi que le prêtre et le peuple
  • e) à l’élévation de l’hostie et du calice après la consécration.

CE. 87. On emploiera aussi l’encens, comme décrit dans les livres liturgiques :

  • a) à la dédicace d’une église et des autels
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b) à la consécration du Saint Chrême, lorsque les Saintes Huiles sont apportées ;
  • c) à l’exposition du Saint Sacrement dans l’ostensoir ;
d) aux liturgie des défunts.

CE. 88. On emploiera surtout l’encens lors de la procession de la Présentation du Seigneur, le dimanche des Rameaux, à la Messe de la Cène du Seigneur, à la Vigile Pascale, à la solennité du Corps et du Sang du Christ, à la translation solennelle des reliques, et plus généralement aux processions faites avec solennité.

Note du webmaster : « translation » : étymologiquement « passer d’un côté à un autre ». Désigne le transport en procession.

CE. 90. L’Evêque, lors de l’imposition de l’encens dans l’encensoir, est assis s’il est à la cathèdre ou à un autre siège, sinon il impose l’encens debout, le diacre portant la navette, et le bénit d’un signe de croix, sans rien dire. Ensuite le diacre prend l’encensoir de l’acolyte et le tend à l’Evêque.

CE. 91. Sont encensés de trois fois deux coups d’encensoir : le Saint Sacrement, les reliques de la Sainte Croix et des images du Seigneur solennellement exposées, les oblats, la croix de l’autel, le livre des Evangiles, le cierge pascal, l’Evêque ou le prêtre célébrant, les autorités civiles présentes à la célébration sacrée ex-officio, le ch�ur et le peuple, le corps d’un défunt.

Note du webmaster : le « choeur » désigne ici non pas le sanctuaire de l’église mais la chorale.

Sont encensées de deux fois deux coups les reliques et les images des saints exposées à la vénération publique.

CE. 93. On encensera l’autel de simples coups d’encensoir selon ce mode :
a) si l’autel est séparé du mur, l’Evêque l’encense en faisant le tour ;
b) si l’autel n’est pas séparé du mur, l’Evêque encense en premier la partie droite, ensuite la partie gauche de l’autel.

Si elle est sur l’autel ou auprès de lui, la croix sera encensée avant l’autel ; sinon l’Evêque l’encense lorsqu’il passe devant elle.

Note du webmaster : ce qui est dit ici pour l’évêque est en fait directement tiré de la règle qui vaut pour tous les célébrants.
Ceci n’est compréhensible et praticable que pour la messe dite « dos au peuple », c’est-à-dire la norme fondamentale. En effet, le célébrant est dans ce cas généralement face à la croix, et peut donc commencer l’encensement par elle. Mais lors d’une messe « face au peuple » et si la croix est « auprès » de l’autel, le célébrant se trouve très probablement derrière la croix. Il devient alors compliqué d’aller à la croix d’abord puis revenir ensuite à l’autel pour en faire le tour, c’est pourquoi il l’encense durant sa déambulation.

IGMR. 129. (…) si l’on emploie l’encens, il [le diacre] assiste le prêtre pour imposer l’encens et pour encenser la croix et l’autel.

IGMR. 277. Le prêtre met l’encens dans l’encensoir et le bénit d’un signe de croix, sans rien dire. (…)

Note du webmaster : dans l’IGMR cette directive est donnée en introduction de la manière d’encenser l’autel, mais l’ordonnancement du texte lui donne le rang de règle générale.

CE. 94. Le Saint Sacrement est encensé à genoux.

CE. 95. Les reliques et images sacrée exposées à la vénération publique sont encensées à la Messe après l’encensement de l’autel seulement au début de la célébration.

CE. 96. L’Evêque est encensé, soit à l’autel soit à la cathedre, debout, sans mitre, sauf s’il l’a déjà.

Note du webmaster : autrement dit, si l’évêque n’a pas coiffé la mitre avant d’être encensé, il ne la met pas spécialement en raison de l’encensement.

Les concélébrants sont encensés par le diacre une fois ensemble.
Ensuite le peuple est encensé par le diacre du lieu qui sera le plus adapté.
Les chanoines ainsi que ceux qui ne concélèbrent pas ou les convents dans le choeur sont encensés une fois ensemble avec le peuple, sauf si la disposition des lieux le conseille autrement.

Note du webmaster : « convents » : ceux qui vivent la vie conventuelle, c’est à dire les moines et moniales. La « disposition des lieux » dont il est question implique à priori que les convents au choeur soit placés dans des stalles ; s’ils sont trop distants de l’assemblée le thuriféraire peut les encenser à part, ou bien encenser les convents et l’assemblée depuis le même emplacement mais par des coups dirigés séparément vers les uns puis les autres.

Ceci est établi pour les Evêques et par conséquent pour tous ceux qui président.

Note du webmaster : cet alinéa, bien que très discret, est néammoins extrêmement intéressant. En effet il ne concerne pas le cas particulier de l’évêque du lieu ou de l’encensement, mais bien plus largement il concerne « les Evêques », et « par conséquent tous ceux qui président ». Autrement dit, lorsqu’une norme liturgique concerne « les évêques » elle vaut aussi pour « les célébrants » en général. Le pluriel appliqué aux évêques a donc une valeur normative générale.

CE. 97. L’Evêque qui préside, sauf quand il célèbre la Messe, est encensé après le célébrant ou les concélébrants.
 Après l’encensement de l’Evêque, là où c’est l’habitude, on encensera le dirigeant de la République, qui vient ex-officio à la sacrée célébration.

CE. 98. Les monitions ou oraisons, entendues par tous, ne seront pas proférées par l’Evêque avant la fin de l’encensement.