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compositeurs – Joseph Samson

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Joseph Samson
1888-1957
Maître de Chapelle à la Cathédrale de Dijon (1930-1957)

Joseph Samson est né le 21 mars 1888 à Bagneaux-sur Loing. Après des études classiques, il est l’élève, au Conservatoire de Paris, de Xavier Leroux, Gédalge, Charles-Marie Widor, Vincent d’Indy et Charles Koechmon dont l’enseignement marque particulièrement le futur chef de Choeur.

En 1911, il est nommé maître de chapelle de la Cathédrale de Versailles, puis à Saint-Eustache de Paris en juillet 1914. La mobilisation, décrétée quelques jours plus tard, l’empêche d’y prendre ses fonction. En 1918, il est à Avranches où il mène une activité de chef de chœur féconde, montant notamment le premier en province le « Roi David » d’Arthur Honegger.

En 1926, il est appelé à Dijon pour succéder à l’abbé René Moissenet, fondateur et directeur de la Maîtrise de la Cathédrale. Pendant quatre ans, tout en poursuivant ses propres travaux, il assiste avec assiduité aux classes de chant que René Moissenet donne à ses enfants-chanteurs. L’essentiel de ses impression et de ses observations se retrouve dans « A l’ombre de la Cathédrale enchantée » (1929) et dans la « Grammaire du Chant choral » (Ed. Henn, 1947).

Avec Joseph Samson, qui en est le maître de chapelle de 1930 à 1957, la Maîtrise de la Cathédrale de Dijon, tout en continuant d’assurer exemplairement sa fonction liturgique, redécouvre les polyphonistes anciens et s’ouvre à des répertoires nouveaux dont plusieurs enregistrements (La Voix de son Maître, Studio S.M.) gardent le témoignage.

En même temps qu’il assure la bonne marche du Choeur, Joseph Samson se livre à des travaux personnels qui peuvent se diviser en deux catégories : musicale et littéraire.

La première comprend treize messes de deux à six voix, des motets, de très nombreuses harmonisations de Noëls et chansons populaires, et deux recueils de psaumes polyphoniques.

La seconde s’ouvre par un livre intitulé : « Palestrina ou la poésie de l’exactitude » (Ed. Henn, 1939), ouvrage couronné par l’Institut de France ; elle se poursuit par les ouvrages suivants : « Paul Claudel – poète musicien » (Ed. du Milieu du Monde, 1947), étude spécialement consacrée à la rythmique claudélienne ; « Grammaire du chant choral » (Ed. Henn, 1947) initiation à la technique du choeur ; « Musique et vie intérieure » (Ed. La Colombe, 1951) recherches esthétiques élaborées sous la forme familière du journal ; « La Polyphonie sacrée en France », ouvrage historique qui reçut le Grand Prix de LIttérature Musicale ; « Musique et chants sacrés » (Ed. Gallimard, 1957). Joseph Samson a en outre collaboré à de mutliples revues. Il a participé à des ouvrages collectifs : « La musique des origines à nos jours » (Larousse), « Les grands musiciens » (Horizon de France). Enfin, « On n’arrête pas l’homme qui chante » (Ed. du Cerf, 1977) réunit quelques uns des textes que Joseph Samson avait lui-même préparés pour l’édition.

Joseph Samson est mort le 9 juillet 1957, à Dijon.

La Cathédrale de Dijon fut, grâce à lui, pendant vingt-sept ans, la métropole du chant sacré. Joseph Samson est resté pour les musiciens d’église avertis un maître et un modèle.

Par son message ultime, au IIIème Congrès International de Musique Sacrée, à Versailles, il explique parfaitement, une semaine avant sa mort, ce qui anima toute sa vie :

« La qualité n’est pas le signe d’une recherche extérieure et vaine, d’ordre esthétique,
mais une recherche essentielle, d’ordre spirituel.
La qualité dans l’œuvre est l’expression de la Charité« .