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09-08 Les lectures

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Note du webmaster : tous les textes mentionnent l’existence « du lecteur ». C’est bien une personne… et non plusieurs. Il est abusif de faire lire un seul texte par une succession de lecteurs, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants. La dérive qui consiste à donner des voix aux personnages entrant dans le récit est un autre abus, de même que le fait de mimer la lecture pendant qu’on la lit. Le lecteur n’est pas un comédien ou un acteur, il est avant tout une voix qui est prêtée pour rendre sonore l’Ecriture. C’est en tant que tel qu’il se conduit lorsqu’il lit l’Ecriture Sainte : il est l’instrument de Dieu pour le bien de ses fères, et non un interprête qui joue un rôle. Pour cette raison l’attitude du lecteur ne doit pas être celle d’un orateur qui centre l’attention sur lui, qui ménage des effets. La voix du lecteur doit rester sobre, bien qu’audible, et inviter à la méditation. La Parole de Dieu se suffit à elle-même dans son expression, elle n’a pas besoin d’être améliorée dans sa forme. Si des compléments sont a apporter, le prêtre en fera l’objet de l’homélie qui est avant toute chose prévue pour cela.

On peut encore constater que la lecture à plusieurs lecteurs, ou la lecture avec mime est une déviance grave encore fréquente en France, et voulue par des curés de paroisse qui ont fait le choix, en pleine conscience, de ne pas être vigilants. Il revient alors aux fidèles de l’être à leurs place ; ils ont le droit (Code de Droit Canon) de faire des reflexions à leur curé lorsqu’il se trompe. Et si celui-ci ne veut rien entendre, ils ont le droit de protester auprès de l’évêque qui est alors tenu de réagir.

Enfin le lecteur doit terminer par « Parole du Seigneur », et l’assemblée doit répondre par « Nous rendons grâce à Dieu ». Il s’est répandu l’habitude d’ignorer cet usage, ce qui montre ainsi que les lecteurs concernés devraient recevoir une formation suffisante avant de faire les lectures. Certains missels (par exemple l’édition Tardy, Droguet-Ardent, CMR, de 1986) présentent cette formule conclusive comme une option (« La lecture peut être conclue ainsi : … »). C’est manifestement une erreur que l’éditeur n’aurait pas du laisser passer, car la formule latine est « Verbum Domini » à quoi l’on répond « Deo gratias » ; la formule se traduit par « Parole du Seigneur / Nous rendons grâce à Dieu ». Il n’y a pas d’autre choix, et encore moins celui de ne rien dire du tout. Et faute de prononcer la formule d’acclamation, il est fréquent de voir le psaume enchaîné directement comme s’il s’agissait d’un chapitre suivant à l’intérieur de la lecture, ce qui destructure la liturgie et compromet gravement la pédagogie la plus élémentaire sur l’Ecriture Sainte.

RS. 62. Il n’est pas licite d’omettre ou de changer arbitrairement les lectures bibliques qui sont prescrites, ni surtout de remplacer «les lectures et le psaume responsorial, qui contiennent la parole de Dieu, par d’autres textes choisis hors de la Bible».