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09-11 L’alleluia

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IGMR 62. Après la lecture qui précède immédiatement l’Evangile, on chante l’Alleluia ou un autre chant établi par les rubriques, selon ce que demande le temps liturgique. Ce genre d’acclamation constitue un rite ou un acte ayant valeur en lui-même, par lequel l’assemblée des fidèles accueille le Seigneur qui va leur parler dans l’Evangile, le salue et professe sa foi en chantant. L’acclamation est chantée par tous debout, la chorale ou le chantre donnant l’intonation et, le cas échéant, on répète l’acclamation ; le verset est chanté par la chorale ou le chantre.

L’Alleluia est chanté en tout temps en dehors du Carême. Les versets sont pris au Lectionnaire ou au Graduel.
Pendant le Carême on remplace l’Alleluia par un verset avant l’Evangile, qui se trouve dans le Lectionnaire. On peut encore chanter un autre psaume ou trait, tel qu’on le trouve dans le Graduel.

Notes du webmaster : 
le terme « graduel » désigne ici le psautier liturgique contenant les psaumes avec leur musique.
 On constate que la longueur du chant de l’Alleluia dans sa forme traditionnelle, c’est à dire en grégorien, est d’une durée qui dépasse une minute, tandis que l’Alleluia tel qu’on le pratique en français ne dépasse pas vingt secondes, ce qui le relègue au rang d’ersatz. Or l’Alleluia devrait toujours accompagner les préparatifs de la proclamation de l’Evangile. Ces préparatifs sont les suivants :


  • le prêtre, étant à son siège, met l’encens dans l’encensoir (IGMR 132).

  • si c’est un diacre qui lit l’Evangile, il reçoit ensuite la bénédiction du célébrant.

  • le prêtre, ou le diacre, se place face à l’autel, et s’incline le temps de dire la prière prévue. Après quoi tous les ministres se tiennent puis de déplacent de sorte qu’ils arrivent à l’ambon lorsque le chant touche à sa fin.


Il est donc très recommandable, notamment les dimanches et fêtes, de chanter aussi le verset. Il n’est pas interdit – bien que cela puisse être discuté – d’ajouter d’autres versets issus du même psaume dont le sens soit identique, de sorte que le mot « Alleluia » soit réellement une antienne, c’est à dire un refrain. Il est important que le prêtre soit ainsi accompagné durant tout le temps où il se tient incliné devant l’autel, ce qui ne devrait jamais se faire brièvement.

IGMR 63. Quand il n’y a qu’une seule lecture avant l’Évangile :
Au temps où l’on doit dire l’Alleluia, on peut employer ou bien le psaume alléluiatique, ou bien le psaume et l’Alleluia avec son verset.
Au temps où l’on ne doit pas dire l’Alleluia, on peut employer ou bien le psaume et le verset avant l’Évangile ou bien seulement le psaume.
Si on ne chante pas l’Alleluia ou le verset avant l’Évangile, on peut les omettre.

Note du webmaster : une lecture attentive de ce qui précède montre que ces prescriptions sont complètement ignorées. En effet, il est clairement dit que le psaume reste obligatoire qu’il soit chanté ou récité ; mais qu’en revanche l’Alleluia, ou le trait qui le remplace en Carême, peuvent être omis s’ils ne sont pas chantés.
Enfin il faut aussi souligner qu’une fois la proclamation de l’Evangile est achevée, on ne doit en aucun cas chanter une nouvelle fois « Alleluia ». L’Evangile doit être conclue par l’acclamation : le diacre ou le prêtre dit ou chante « Acclamons la Parole de Dieu » et l’assemblée répond de même « Louange à Toi, Seigneur Jésus ! ».

IGMR. 43. Les fidèles se tiendront debout (…) au chant de l’Alleluia avant l’Evangile (…).

CE. 140. (…) A l’intonation de l’Alleluia, tous se lèvent, excepté l’évêque. Le thuriféraire s’avance et donne la navette à l’un des diacres, l’Evêque impose et bénit l’encens sans rien dire. Le diacre par qui l’Evangile est proclamé s’incline profondément devant l’Evêque, demande la bénédiction, disant à mi-voix : « Iube, domne, benedicere ». L’Evêque le bénit en disant : « Dominus sit in corde tuo ». Le diacre fait le signe de croix et répond « Amen ». (…)

IGMR 175. Pendant qu’on chante l’Alleluia ou le second chant, si l’on emploie l’encens, le diacre sert le prêtre qui met l’encens ; puis, profondément incliné devant le prêtre, il demande la bénédiction, en disant à mi-voix : « Père, bénissez-moi ». Le prêtre le bénit en disant : « Que le Seigneur soit dans ton coeur… » etc. Le diacre se signe de la croix et répond : « Amen ».